Les reines des échecs

(Cet article est paru dans les DNA du 09/02/2015)

La sélection pour le championnat féminin de France de au jeu d’échecs s’est déroulée au foyer Notre-Dame de ce week-end.

Savoir anticiper les coups du joueur adverse, c’est cela aussi les échecs. Photos DNA – Franck Delhomme

Savoir anticiper les coups du joueur adverse, c’est cela aussi les échecs. Photos DNA – Franck Delhomme

Au foyer Notre-Dame de Sélestat, à l’instant où les compétitrices du jeu d’échecs déclenchent leurs chronographes, le silence se fait dans la salle, à peine interrompue par quelques crépitements de flash de papas désireux d’immortaliser l’instant où leurs filles affrontent une autre joueuse dans une partie qui va durer tout au plus 40 minutes : ce sont les parties rapides.

Un sport de combat
Sur les 2500 licenciés aux clubs locaux, seules 250 sont de sexe féminin, soit 10 %.

« C’est peu ! Mais nous travaillons pour augmenter ce nombre. Malgré tout, les échecs restent un sport de combat » constate Delphine Bergmann, présidente du cercle d’échecs de Sélestat.

Cette analyse est partagée par Jean-Paul Griggio, président de la ligue d’ d’échecs et Henri Schneider, président du club d’échecs du Heyden.

La plus jeune joueuse est Jenna Bellhacen, âgée de 7 ans. « Ses trois autres sœurs ont déjà à leur palmarès un titre de championne de France », indique avec fierté leur papa, Omar.

Et la jeune bat très rapidement son adversaire avant de s’extraire de la salle pour manger une barre chocolatée. « En faire un métier plus tard ? C’est très dur, il n’y a pas suffisamment de sponsor » dit le père. Pour Delphine Bergmann, « les échecs sont un sport d’ouverture où l’on peut affronter une personne non-voyante par exemple ». Autre étonnement, une jeune de 9 ans affronte une adulte de 40 ans sous l’œil attentif de l’arbitre, Cécile Hasenfratz par ailleurs responsable féminine du comité départemental. Delphine Bergmann se mesure à Claudia Fischer, également responsable de la ligue. Certaines parties ne durent pas plus de 15 minutes et d’autres nécessitent tout le temps disponible. Cela dépend beaucoup des écarts de niveau entre les joueuses qui s’affrontent. Toutes visent une place pour la du trophée Roza Lallemand, en hommage à une des premières grand maîtres.

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